22 Mars 2015
La Colline au Nombril est appelée en turc Göbekli Tepe ou Porstasar.
Elle est située dans la région de l'Anatolie, toute proche de la frontière de la Syrie et de la ville de Şanlıurfa. Vingt kilomètres séparent la ville et le site.
Dans les années 1990, un berger remarque le sommet d'une pierre dépassant de son terrain. Il était loin de se douter que cette pierre n'était qu'une toute petite partie d'un pilier de six mètres de haut !
En 1963, Peter Benedict et d'autres archéologues américains, présents en Turquie pour une autre fouille, remarquèrent les formes particulières de cette colline et en conclurent qu'un trésor archéologique s'y trouvait.
Par manque de temps et de finances, le site ne fut jamais fouillé jusqu'en 1995 !
Ce site aurait plus de douze mille ans et serait antérieur aux civilisations mésopotamiennes, aux pyramides d'Egypte et à Stonehenge !
Il était recouvert de sable qui formait une butte de quinze mètres de haut et trois cents mètres de diamètre.
Les fouilles ont commencé en 1995 et pendant treize ans, les archéologues n'ont découvert que 5 % du site !
Les structures mises à jour sont de forme circulaire et possèdent chacune plusieurs piliers de six mètres et portant tous à leur base une sculpture. La plupart représente des animaux mais certaines symbolisent des hommes.
Sur place, aucun outil de taille n'a été retrouvé, ni aucun mobilier funéraire ou autre, à part des couteaux antiques en obsidienne et des pointes de flèches. L'obsidienne n'est pas présente dans cette partie de la Turquie, ce qui laisse supposer que les constructeurs de ce site avaient des échanges avec d'autres tribus.
Il semblerait que le site ait été abandonné il y a huit mille ans et recouvert de sable pour être protégé mais de quoi ?
D'une invasion ? De la fuite des habitants ? D'une envie de changement et d'aller voir ailleurs ?
La même structure circulaire et ses piliers ont été reproduits vingt fois comme le montre cette image de synthèse.
Deux cercles de pierre avec des diamètres allant de trente à cent mètres entourent les piliers.
Ces formes circulaires sont toutes agrémentées d'au moins six piliers mesurant entre trois mètres et six mètres de haut (la plupart tourne autour de six mètres de haut). Ils sont en forme de T et leur poids varie de quinze à cinquante tonnes.
Ils sont tous comme cité précédemment marqués d'un bas-relief.
Comme la plupart des bas-reliefs ou sculptures sont des animaux, certains y voient une sorte d'arche de Noé.
Ils auraient été construits à l'époque du déluge et distants seulement de trois cents kiomètres du mont Ararat où aurait été construite l'arche de Noé.
Les cercles de pierres entourant les piliers étaient faits de petites pierres sèches.
Les archéologues ne s'accordent pas quant à l'utilisation de ces formes circulaires.
Certains y voient des habitations, d'autres pensent que des cultures y poussaient entre les piliers et les deux cercles de pierres. D'autres encore pensent que ce n'était que des temples où adorer les dieux.
Aucun ossement n'y a été retrouvé donc ces structures n'avaient pas de vocation funéraire.
Les structures circulaires ont été orientées à peu près nord-sud et sur le versant sud de la colline.
Toutes les entrées sont au sud.
Les piliers ont été taillés sur la colline même, côté sud-ouest vers le bas.
Un pilier de plus de sept mètres de long et de trois mètres de large est resté à même la carrière.
Il n'a pas été totalement détouré mais aurait pesé cinquante tonnes.
Le site est divisé en plusieurs complexes.
Le A est appelé l'édifice à colonnes serpent. Il a été le premier à être dégagé du sable et fouillé.
En dehors des serpents majoritaires, on trouve aussi un trio formé par un taureau, un renard et une grue, des taureaux seuls, des renards seuls et des grues seules, dans un ordre bien défini avec ces trois animaux.
Le B a un diamètre de neuf mètres et de dix à quinze mètres de long d'est en ouest. Le complexe B est le seul à avoir été fouillé jusqu'à un plancher créé en terrasse. Ses piliers sont les plus petits de l'ensemble de trois mètres trente à trois mètres soixante de haut. Tous les piliers du complexe B portent la sculpture d'un renard.
Le complexe C possède neuf piliers. Les archéologues ont remarqué qu'il devait y avoir d'autres piliers enlevés pour une raison inconnue.
On trouve une pierre étrange. Sa forme est en U. Il semblerait que ce soit la pierre d'accès. Sur un côté, on remarque la sculpture d'un sanglier, l'autre côté est manquant.
Ce complexe est surnommé le cercle du sanglier. Tous les piliers sont couverts d'une sculpture de différentes races de sangliers et de cochons sauf une qui représente non pas une sculpture ou un bas relief mais une véritable statue d'une créature à tendance reptilienne.
Le complexe D possèdent des sculptures non animalières. On y trouve une sorte d'écriture ressemblant aux hiéroglyphes égyptiens, des symboles en forme de H, des barres horizontales, une croix, une demie lune au couchant.
Les autres complexes ont été peu ou pas du tout fouillés.
Un bâtiment rectangulaire surnommé le bâtiment à la colonne lion se trouve sur le versant nord de la colline. Il diffère complètement du reste du site. Ses piliers comportent des bas-reliefs de lions ou d'êtres à forme de lion ou encore d'autres félins. Un seul pilier a une sculpture un peu étrange parmi tous ces félins, une femme haute de trente centimètres entrain d'accoucher !
La population de la Colline du Nombril semble avoir voulu imité un autre site situé à vingt-trente kilomètres de là et plus vieux de cinq cents ans. Cette structure appelée Nevali Cori a, elle, été habitée où des traces de foyers et des ossements ont été retrouvés avant qu'elle ne disparaisse totalement sous les eaux d'un fleuve !
Des grands piliers y étaient aussi présents avec des bas-reliefs d'animaux et d'hommes.
La statue à tendance reptilienne.
Bas-reliefs d'humains ?
Sculpture de félin ?
Un renard
Un sanglier
Des oies ou d'autres oiseaux à long cou.
Un troupeau de ?
Le peuple de la Coline au Nombril est reparti en recouvrant le site de sable, ce qui nous permet, aujourd'hui, de trouver encore un mystère à traiter et à en rêver.
Sources : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/gobekli-tepe-de-plus-en-plus-mysterieux.html
Divers internet